Les 9 premières choses à faire en arrivant chaque soir au refuge sur le GR20

The first 9 things to do upon arrival each evening at the shelter on the GR20

 

« Quel est ton meilleur souvenir du GR 20 ? Les Aiguilles de Bavella, le Cirque de la solitude, la Brèche de Capitello ? » demande l’un, curieux. « Non, même pas ! Ce que j’ai préféré, c’est ce moment fantastique où tu t’assoies à la terrasse du refuge, chaque soir, après une longue journée de randonnée. Et là, tu laisses ton regard courir au loin, sur ces crêtes caressées par les derniers rayons du soleil couchant. » répond l’autre, enthousiaste.

La magie des endorphines un peu, la majestuosité du lieu et de l’instant présent surtout.

Pourtant, pour savourer pleinement ces minutes délicieuses, au goût de Pietra et de tomme de brebis, il convient d’abord d’effectuer quelques petits gestes simples, dès votre arrivée au refuge, afin de repartir en toute sérénité, à l’aube, le lendemain matin.

Brice Sarti, « artisan de la montagne » et fondateur de A Piuma, accompagne depuis près de dix ans des groupes sur le GR20. Du haut de ses 60 diagonales à travers son Île de Beauté, il nous liste « les derniers efforts d’une journée certes longue, mais totalement indispensables pour prendre du plaisir sur la suite de votre aventure... »

#1 / Aller à la rencontre du gardien

« La première des choses à faire en arrivant au refuge est d’aller à la rencontre du gardien. Ne serait-ce que pour réserver votre dîner, votre lit ou votre emplacement de tente. Leur nombre étant limité, ils se révèlent prisés, surtout en période d’affluence. Il existe un mythe autour de ces gardiens, mais leur macagna, cet humour typiquement corse, bien qu’il soit parfois piquant, n’est jamais méchant ! »

#2 / Se déchausser

« Ensuite, il faut très rapidement se déchausser. Sur le GR20, votre allié principal, c’est vos pieds. Logiquement, tout ce qui peut menacer leur bonne santé devient donc votre ennemi n°1. L’humidité notamment, qu’elle soit due à la transpiration ou consécutive à une journée pluvieuse. L’idéal est donc de laisser votre pied à l’air libre, pour le délivrer de la contrainte exercée par la chaussure. Si vous avez la possibilité d’enfiler une paire de tongs, c’est parfait ! »

Nous vous proposons à cet effet des tongs favorisant la récupération des pieds après l’effort.

 

#3 / Reconditionner son sac

« Une fois les pieds au grand air vient l’heure d’une étape si fondamentale qu’elle est devenue pour moi un réflexe que j’avais presque oublié de mentionner. Il s’agit du reconditionnement de votre sac. C’est à dire vider totalement ce bagage qui vous meurtrit les épaules depuis le lever du jour et étaler tout ce qu’il contient sur votre lit. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble très claire des éléments à jeter, ceux à faire sécher, à laver... Décompresser directement sans passer par cette phase cruciale, c’est risque d’avoir de mauvaises surprises en l’ouvrant, au moment d’aller se coucher. Et là, c’est trop tard... »

#4 / Faire sécher ses affaires

« En Corse, le soleil qui t’a harassé toute la journée a très vite fait de disparaître derrière les crêtes. Assez rapidement, les conditions deviennent fraîches et humides. La solution est donc d’optimiser le temps de séchage. Des chaussures tout d’abord, après les avoir rincé et désolidarisé de leurs semelles. Puis, des éléments mouillés découverts dans votre sac. Une erreur à éviter si la météo est très capricieuse : étendre ses affaires, comme tout le monde, dans les pièces communes. L’air y sature très rapidement en humidité et il est alors préférable de chercher un petit coin de terrasse à l’abri. »

Nous avons développé une gamme de sèche-chaussures très complète et mobile qui assure la fonction de séchage.


#5 / Chouchouter ses semelles

Sur cette thématique, Marie Maligorne, responsable du Centre d’orthopédie du sport Sidas, prend le relais de Brice Sarti : « Pour conserver au mieux les propriétés de vos semelles sur le long terme, que ce soit en termes de confort, de stabilité et de protection, il est important de les brosser chaque soir à l’aide d’eau savonneuse puis de les faire sécher, idéalement à l’abri du soleil, surtout lorsque l’indice UV est élevé. »

#6 / Prendre une douche (froide)

Brice Sarti, à nouveau : « Prendre une douche a plusieurs vertus, surtout si elle est froide : laver les impuretés accumulées pendant la journée et optimiser la récupération, en favorisant la circulation du sang. Mon petit plaisir, s’il y a une rivière à proximité, est de parcourir les quelques hectomètres qui m’en séparent et de m’immerger, des chevilles jusqu’aux genoux, pendant 15 à 20 minutes. Je sens réellement la différence le lendemain, c’est assez bluffant ! L’eau froide, c’est un kiné à mon entière disposition qui me suit sur l’ensemble du GR 20 ! »

#7 / Appliquer les soins nécessaires

« Une fois que tes pieds sont propres et méticuleusement séchés, tu peux alors réaliser les soins nécessaires pour traiter les désagréments occasionnés par l’étape du jour. Attention, c’est de l’automédication très simple : percer, désinfecter puis laisser sécher une ampoule ; couper des ongles un peu trop longs... Tout dépend du matériel à disposition et de la trousse à pharmacie que tu auras composé au préalable ! »


Marie Maligorne détaille la composition de cette trousse à pharmacie d’urgence contenant les indispensables pour une telle aventure : « Le gain de poids est certes important mais avoir avec soi du désinfectant, des pansements, une pince à épiler, des ciseaux et du gel à vertu anti-inflammatoire m’apparait comme le strict minimum ! »

 

#8 / Masser plutôt qu’étirer

« Pour meubler le temps qui sépare la douche du dîner, je recommande également de petits massages localisés. Je n’ai pas de protocole précis en tête, mais je conseille de masser les zones très sollicitées durant la marche, notamment les orteils et la voute plantaire, plutôt que d’étirer. L’étirement, à cet instant précis, ne fera que tendre plus encore une fibre déjà éreintée. »

Nous avons mis au point un gel massant inspiré des effets de la cryothérapie pour maximiser ces massages.

 

#9 / Profiter de l’instant présent

« Une fois l’ensemble de ces tâches cochées, il est primordial de savoir se récompenser. De profiter. Hormis s’hydrater régulièrement, je préconise une certaine légèreté quant à l’alimentation. J’entends par-là éviter d’être trop drastique... Un bout de pain frais, un morceau de tomme de brebis ou de fromage de chèvre affiné, quelques rondelles de saucisson corse et un panorama magnifique sur le chemin parcouru ce jour ainsi que sur celui qui nous attend demain... C’est aussi cela l’esprit du GR20 ! »