Le pied après un marathon

The feet after a marathon

« Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon... »

Emile Zatopek, légende de l’athlétisme, voyait le marathon comme une opportunité de dépassement de soi. Mais, au fil des kilomètres, ce n’est pas seulement le cours de votre vie qui change, c’est aussi vos pieds qui évoluent.

La foulée perd en amplitude mais gagne en fréquence

« L’effort engendre une fatigue traduite par une perte de tonus musculaire, la foulée devient plus lourde et moins naturelle », explique Marie Maligorne, responsable du centre d'orthopédie chez Sidas. Clément Scalliet, ostéopathe, ajoute : « Au fur et à mesure, l’amplitude de la foulée diminue, la cadence augmente et l’attaque talon devient plus fréquente, accentuant les risques de fractures de fatigue. »

L’affaissement de la voûte plantaire

Après un marathon, le coureur devient plus grand par l’esprit mais plus petit par la taille, en partie à cause de l’affaissement de la voûte plantaire. Selon une étude, l’os naviculaire s’affaisse d’environ 5 mm après 42 km.

« Les coureurs de moins bon niveau subissent encore plus cet effet délétère, passant plus de temps sur le macadam », explique le médecin Marion Delespierre.

*The effects of prolonged running on foot posture, Journal of Foot and Ankle Research (2013)

Une pronation plus prononcée

La fatigue accentue le type de foulée (pronation ou supination) du coureur. Selon Clément Scalliet, « 80% des coureurs sont pronateurs. Avec la distance, cette tendance s’accentue, augmentant les risques de déformations comme l’hallux valgus ou le quintus varus. »

L’allongement du pied

Marie Maligorne explique : « Le pied s’allonge d’une demi à une pointure entière pendant un marathon en raison de l’afflux sanguin. Une chaussure légèrement plus grande est donc recommandée. » Marion Delespierre ajoute : « Cet afflux sanguin favorise le pied, au détriment d’autres systèmes comme le digestif, souvent sous-irrigué. »

Un pied fort de plus en plus dominant

Au fil du marathon, le pied dominant devient de plus en plus sollicité, recevant jusqu’à 2,5 fois plus de pression que le pied faible, ce qui accentue le déséquilibre dans la foulée.

*Long distance running increases plantar pressures beneath the metatarsal heads, Journal of Biomechanics (2008)

Augmentation de la température du pied

Avec l’effort, la température des pieds augmente, créant un environnement propice aux ampoules, notamment sous les métatarses et au talon.

Accompagner l’évolution du pied avec une semelle


Au cours d’un marathon, le pied subit de nombreuses transformations. L’utilisation d’une semelle peut aider à prévenir la fatigue et à éviter les traumatismes.

Céline Vocanson, chef de projet R&D chez Sidas, explique :

  • « Une coque au niveau du talon permet de stabiliser la voûte plantaire, limitant les crampes et l’affaissement du pied pour conserver une foulée naturelle. »
  • « La semelle maintient le pied pour éviter les frottements et ampoules. »
  • « Grâce à l’absorption au talon et une matière dynamique à l’avant-pied, la semelle optimise le mouvement absorbo-propulsif du coureur. »