Démêler le vrai du faux : le GR20, entre mythe et réalité
« Il existe une paire de chaussures idéale pour faire le GR 20 »
VRAI, MAIS...
« Il existe une paire de chaussures idéale certes, mais celle-ci est propre à chacun » précise Brice Sarti. Il poursuit : « Il faut trouver celle qui est la plus adaptée en fonction de plusieurs critères : votre condition physique ; la formule que vous avez choisi pour réaliser le GR, c’est à dire le nombre de jours prévu et le choix de dormir en tente ou en refuge ; ainsi que le poids de votre sac. » Une fois ces paramètres établis, il s’agit de débusquer le meilleur compromis entre la durabilité de la chaussure et le confort de pratique. L’accompagnateur détruit donc cette idée préconçue selon laquelle le marcheur part nécessairement équipé de ces sabots lourds et rigides, remontant assez haut au-dessus de la cheville : « Tu peux dénicher nombre de modèles à mi-chemin entre la basket de trail et la botte de randonnée. Le principal est de conserver une certaine souplesse et de la tonicité musculaire, pour un meilleur ressenti et surtout, ne pas encaisser l’ensemble des chocs provoqués par la descente uniquement avec les genoux... »
Brice rappelle à ce propos : « Il ne faut pas se tromper d’objectif. Le but est de terminer le GR20 dans de bonnes conditions, en prenant du plaisir. Et si pour cela, vous devez jeter votre chaussure au bout des 180 km, tant pis... C’est qu’elle aura assuré sa fonction, elle aura souffert à votre place ! »
Nous avons développé une gamme de semelles en totale adéquation avec cette philosophie. En effet, nos semelles assurant confort et stabilité permettent d’opter pour des chaussures plus souples et légères mais sans compromis sur la sécurité.
« Il existe une période idéale pour faire le GR20 »
FAUX
Notre artisan de montagne est catégorique : « Il n’y a pas une période précise qui soit mieux que toutes les autres. Chacune a un charme qui lui est propre, avec ses avantages et ses inconvénients ! » Au mois de juin par exemple, vous rencontrerez moins de monde mais plus de neige. Il concède cependant « un petit faible pour la première quinzaine de juillet ». Pourquoi ? « Car les journées sont longues et les températures optimales, il ne fait ni trop chaud ni trop froid ; les névés ont fondu ; la floraison du printemps perdure avec quelques genêts qui font de la résistance en altitude ; et, c’est une époque d’affluence réduite qui permet d’être plus à l’aise sur les sentiers et dans les refuges... »
« Il y a un sens pour faire le GR20 »
VRAI, MAIS...
Voilà une affirmation sujette à de nombreux discours contradictoires, une théorie qui polarise de vifs débats, puisque deux écoles s’opposent. D’un côté, celle de Brice Sarti, adepte d’une « approche assez libre avec tout de même une préférence pour le sens Sud-Nord puisqu’il offre une progressivité dans la difficulté ». Comprenez par-là que partir de Conca permet de s’acclimater à son matériel et d’éprouver une technique de marche au gré d’un parcours dont la complexité monte crescendo. De l’autre côté, l’école de Guillaume Peretti, fervent défenseur des traditions : « Le GR20, il se parcourt du Nord au Sud. C’est comme ça. Un point c’est tout ! s’enthousiasme l’athlète. Inverser reviendrait à réaliser Paris-Roubaix en partant de Roubaix, ou courir l’UTMB en démarrant de Vallorcine... Tu peux le faire si tu veux. Mais ce n’est pas le vrai itinéraire, l’authentique, l’historique ! »
À noter cependant que le taux d’abandon est beaucoup plus élevé dans le sens traditionnel que celui, plus progressif, recommandé par Brice.
« La partie nord est la plus difficile »
VRAI, MAIS...
Ceci n’est pas un mythe mais bien une réalité. La partie Nord est impitoyable, intransigeante. Guillaume Peretti énonce des chiffres éloquents à cet égard : « De Calenzana jusqu’au Col de Vergio, tu accumules près de 4800 mètres de dénivelé positif pour seulement une grosse quarantaine de kilomètres parcourus en distance. C’est un ratio énorme, d’autant plus que le chemin est particulièrement technique et accidenté ! Après ça, tu as déjà ton compte ! »
Pourtant, ce serait une erreur que de croire que le GR20 va s’apparenter à une balade de santé une fois cette première portion franchie. Le Sud réserve en effet son lot de difficultés, amplifiées par la fatigue emmagasinée. À noter : « La ligne de crêtes très éprouvante entre les refuges de Prati et Usciolu, au cours de l’étape 12. »
« Le plus dur, c’est la montée ! »
FAUX
Voici certainement l’idée préconçue la plus largement partagée mais qui n’en demeure pas moins la plus inexacte. « Les gens ont souvent tendance à s’affoler en prenant note du dénivelé positif sauf qu’en réalité le dénivelé négatif est le plus traumatisant. » constate Brice Sarti. Un discours corroboré par celui de Guillaume Peretti : « C’est bien de ne pas sous-estimer la rudesse des ascensions, mais le plus redoutable, c’est bien les descentes ! »
Pour vous aider à la descente et diminuer les traumatismes liés à celle-ci, nous avons élaboré une gamme complète de semelles 3feet Outdoor dont l’objectif est d’assurer un parfait maintien de votre pied et ainsi éviter les frottements, les ampoules et les ongles bleus.
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« Marcher avec des bâtons est facile et intuitif »
FAUX
« Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai observé des randonneurs marcher pour la première fois avec des bâtons au départ de Calenzana. Ils s’interrogent les uns les autres pour savoir comment bien les ajuster à leur taille... » s’amuse Brice Sarti. En effet, il existe une technique propre à la marche avec bâtons. Une vraie gestuelle, efficace et économique, qui permet un usage optimal de ces derniers. Il en va de même pour le réglage du sac à dos, qui doit être réalisé au millimètre, les rappels de charge étant parfaitement tendus.
Ces habitudes passent par un apprentissage assidu en amont de l’aventure. Notre guide proverbalise : « Entrainement difficile, GR20 facile ! Ou presque ! »
« Atteindre le refuge coûte que coûte et s’en tenir au plan de route fixé »
FAUX, MAIS...
Réussir le GR20, peu importe l’objectif en nombre de jours, peu importe la condition physique, nécessite forcément de sortir de sa zone de confort à un moment donné. Pourtant, le dépassement de soi ne veut pas forcément dire foncer tête baissée et avancer coûte que coûte. Ainsi, Brice et Guillaume, d’une même voix, recommande une vigilance plus qu’accrue par rapport à l’état des pieds de chaque randonneur : « À la moindre alerte, que ce soit une douleur lancinante, un échauffement ou même un petit caillou malencontreusement coincé, il est primordial de s’arrêter au bord du chemin et régler le problème de suite. Même si le refuge n’est pas loin. Car lorsque tu arriveras, il sera trop tard ! »
Pour prévenir tous ces désagréments et protéger au mieux votre pied, nous avons conçu un kit de soin du pied facilement transportable.
Et pour connaitre les 9 petites choses à faire en priorité en arrivant au refuge : Découvrir les 9 conseils